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La Leptospirose équine

La Leptospirose équine

Cet article vous est proposé par le Docteur Fabien Gabriel

 

 QU'EST-CE QUE LA LEPTOSPIROSE?

Il s’agit d’une zoonose ( infection ou infestation naturellement transmissible de l'animal à l'homme et vice versa) causée par une bactérie de l’ordre des Spirochaetales, du genre leptospira .Cette maladie est répandue dans le monde entier. Il existe plusieurs espèces (appelés sérotypes ou sérovars) de leptospire. En Belgique, on en dénombre une trentaine. Les plus couramment détectés lors d’analyses de laboratoire sont les variétés Bratislava, Ictérohémorrhagiae, Grippothyphosa, Automnalis et Serroe.

Les leptospires envahissent l’organisme en pénétrant au travers de la peau (voie transcutanée) ou en étant ingérés lorsqu’il y a eu contamination de la nourriture, de l’eau ou même des mangeoires. Une fois dans l’organisme, il se produit une bactériémie (multiplication des bactéries dans le sang et invasion dans le corps). C’est la phase d’incubation. Les organes les plus sévèrement touchés sont essentiellement le foie et les reins, des organes vitaux, ainsi que les muscles.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE CETTE PATHOLOGIE ?

Selon le degré de contamination et selon le ou les sérovars concernés, les symptômes seront ceux d’une infection aigue avec état fiévreux (39 -41°C) et dépressif, anorexie (perte d’appétit). Ceci conduit à une forte dégradation de l’état général. Par la suite, pourront apparaître ictère (jaunisse), hémoglobinurie (urines couleur café), myalgies (douleurs musculaires) et pétéchies (hémorragies ponctiformes sur les muqueuses).

La forme suraigüe est mortelle mais rare.

Enfin, le plus couramment, il y a infection subclinique et passage à l’état de chronicité. Dans cette état d’infection, les chevaux ne sont pas vraiment malades (pas de symptômes, pas d’atteinte directe de l’état général) mais ils voient insensiblement leurs performances diminuer et ils deviennent excréteurs (essentiellement par les urines) et peuvent donc participer à la contamination des écuries ou pâturages. Ils peuvent aussi être la source de la contamination de leurs cavaliers, soigneurs et vétérinaires.

Lorsque la maladie évolue dans l’état de chronicité, certains chevaux développent une uvéite (maladie oculaire) récurrente (communément appelée « fluxion périodique »). Celle-ci s’expriment cliniquement par de la douleur oculaire et du larmoiement. qui reviennent périodiquement . Cette atteinte récurrente du globe oculaire (uni ou bilatérale) peut conduire à la cécité par atrophie du globe ou par glaucome.

COMMENT ÉVITER CETTE PATHOLOGIE, EXISTE-T-IL DES MOYENS DE PRÉVENTION?

Les animaux réservoirs naturels des leptospires incriminés dans la contamination des chevaux sont essentiellement les rongeurs (rats, souris et autres mulots) qui contaminent leur environnement par les urines. Comme les leptospires résistent longtemps dans l’eau, il est essentiel de drainer les prairies humides ou mieux, d’interdire l’accès des chevaux dans les zones marécageuses ou là où les nappes phréatiques sont à fleur de sol. De même, il convient de traiter toute maladie qui affaiblit la barrière cutanée comme les « gâles de boues » à ne pas prendre à la légère.

Par ailleurs, il faut lutter contre la prolifération des petits rongeurs dans les installations, et protéger les stocks de nourriture. Il est capital de prendre des mesures adéquates pour interdire l’accès aux stocks de grains ou préparations à base de céréales.

COMMENT SOIGNER CETTE PATHOLOGIE?

Le diagnostic se fait par analyses de laboratoire sur prise de sang, d’urine, sur le lait, ou encore le liquide céphalo-rachidien.

La bactérie est sensible à certains antibiotiques en particuliers ceux de la famille des pénicillines, des céphalosporines ou de la streptomycine.

Vigilance vis-à-vis de la Leptospirose :

Le centre d’études et de recherches vétérinaires et agronomiques (CERVA) signale une fréquence accrue de cas de Leptospirose en Belgique chez le chien et le poulain, dont quelques-uns se sont avérés mortels.

Il est donc conseillé d’être particulièrement attentif lors de manifestations cliniques telles que fièvre, ictère, augmentation des valeurs rénales et/ou hépatiques ; et d’inclure la leptospirose dans l’établissement du diagnostic différentiel.

Chez le cheval, c’est le poulain qui est particulièrement sensible à la maladie, elle touche peu les adultes sauf les animaux immunodéprimés.

Enfin, il est recommandé d’être prudent lors de la manipulation des animaux suspects car la leptospirose est transmissible à l’homme.

 

Cet article vous a été proposé par le Vétérinaire Fabien Gabriel

                                                           Tél : 0475 890 644

                                                           https://www.veterinaire-gabriel.com/

                                                           

                                                   

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